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Promouvoir l’exigence d’une information sincère pour une démocratie basée sur la confiance

Exposition aux mesures d'engagement sur les réseaux sociaux

Synthèse d'article scientifique produite par la Fondation Descartes de :

Avram, M., Micallef, N., Patil, S., & Menczer, F. (2020). Exposure to Social Engagement Metrics Increases Vulnerability to Misinformation. The Harvard Kennedy School Misinformation Review.

Le nombre de « likes » ou de « partages » reçus par un article qui apparaît sur notre fil d’actualité Facebook ou Twitter influence-t-il la confiance que nous lui accordons ? Un grand nombre de telles marques d’engagement positif au sujet d’un article nous incline-t-il à le « liker » et à le partager à notre tour ?

Voici les questions auxquelles ont voulu répondre les auteurs de cette étude. Pour le faire, ils ont analysé les données des joueurs de Fakey, un jeu simulant un fil d’actualité Facebook ou Twitter. Les joueurs ont l’option de partager, de « liker », de « fact-checker » ou de « passer » [skip] chaque article apparaissant sur leur fil d’actualité. Avant de jouer, il est indiqué aux joueurs que partager un contenu signifie y adhérer en tout point, le « liker » y adhérer, et le « fact-checker » signaler qu’il n’est peut-être pas fiable. Sur le fil d’actualité des joueurs, la moitié des articles affichés provenait de sources fiables, l’autre moitié de sources peu crédibles [low-credibility media sources]. 1

Les auteurs ont analysé le comportement d’environs 8600 joueurs sur une période de 19 mois (de mai 2018 à novembre 2019) à qui ont été présentés plus de 120 000 articles. 78% des joueurs résidaient aux États-Unis.

Comme pressenti, les joueurs cautionnent plus facilement des contenus qui ont été largement « likés » ou partagés par rapport à des contenus qui l’ont peu été. L’engagement de tiers au sujet d’un post semble ainsi fonctionner comme un indice de crédibilité aux yeux des utilisateurs des réseaux sociaux, qui seront alors plus enclins à le partager eux-mêmes. Les auteurs notent que la plupart des campagnes de désinformations exploitent d’ailleurs ce phénomène en utilisant des bots pour « liker » et partager leurs contenus.

Les auteurs concluent que les plateformes devraient repenser l’affichage de l’engagement des utilisateurs autour des contenus en circulations sur les réseaux sociaux, de manière à ce qu’il ne facilite plus la propagation de désinformations et qu’il ne prétérite pas la diffusion d’informations fiables.

  1. Les auteurs notent que cette proportion d’articles fiables / non-fiables n’a pas pour vocation de simuler de manière réaliste ce que l’on observe sur les réseaux sociaux, mais qu’elle permet de mieux évaluer le comportement de leurs utilisateurs.[]
Thématique :  Médias sociaux  
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Edition :  Misinformation Review (Harvard Kennedy School)  
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Pays :  Etats-Unis 
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Langue  :  Anglais 
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8, Avenue du Président Wilson 75116 Paris.
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